Bref, j'ai un bébé

Marathon lecture préselection GDC

Bon cette année, la lsite sera plus réduite car j'ai peu de temps à moi pour cause de marmot-sangsue-quiveut -passer-sa-vie-dans les bras-de-sa-maman... Et qu'ul me faut choisir entre plusieurs besoins vitaux quand j'ai un peu de temps devant moi : manger, me laver, lire ou dormir. Dans ma besace donc 5 livres : une chaussette dans la tête, l'homme qui court, la septième fille d'Adèle Kemp et le dernier Meg Rosoff dont le titre m'échappe ( séquelle d'un mois de nuit entrecoupée ^^'). Pour l'instant deux de lus.

Cette semaine, j'ai malgré tout réussi à finir un roman ( et oui si on s'organise bien : une tétée = 20 minutes de lecture tranquille, à raison de 8 tétée minimum par jour)

L'homme qui court de Michael Gérard Bauer  Bayard

Joseph est un ado assez timide, introverti. Son entourage le trouve peureux, un peu trop dorloté par sa mère qui l'élève seul, son père travaillant sur des chantier à l'étranger. 

    Quand sa voisine, lui propose d'utiliser son frère comme modèle pour un devoir de dessin, son premier reflexe est de refuser. Il faut dire que Tom Leyton, le frere en question est une légende urbaine du quartier. Vétéran de la guerre du Vietnam, il vit reclus dans sa chambre depuis des années. Certains le traitent de monstre, d'autres prétendent qu'il est balafré et que c'est pour cela qu'il ne sort pas. Par bravade, Joseph finit par accepter la proposition de caroline Leyton, car après tout n'est pas lui aussi victime d'une fausse image ? Ne le juge-t-on pas trop trouillard pour faire ce portrait?   Les premiers contacts sont tendus. Tom Leyton est froid, inaccessible. Peut-être est-il vraiment le fou qu'on prétend. Mais Joseph, s'accroche et  peu à peu réussit à entrer en contact avec Tom par le biais d'un élevage de vers à soie auquel l'homme voue une vraie passion. Dès lors,  Joseph et Tom vont s'apprivoiser, se dévoiler, se confier. Joseph finira par découvrir le vrai Tom et les raisons de son mal-être. Chacun à sa façon va sortir de sa chrysalide et muer.

 "Les enfants du quartier racontaient à Joseph d’horribles histoires de malformations et de folie, ainsi que des ragots plus sinistres qu’on ne pouvait rapporter qu’en cachette, et à voix basse. »

Voilà encore un récit qui typiquement aurait pu se faire éditer chez les adultes. Le récit assez psychologique, peu être un peu lent pour les ados, explore les mécanismes de défense de l'être humain face à un drame. Survivre à l'indicible en s'enfermant et se coupant du monde, ou en fuyant et en courant à perdre haleine pour laisser la peineet l'horreur derrière soi? Apprendre bien jeune encore que la vie n'est pas rose et que quand on a touché le fond "tout peut être encore pire" ... Voilà ce que pensait Joseph avant qu'on lui montre que les miracles existent et qu'on peut trouver dans les relations humaines, dans l'amité -même intergénérationnelle- une forme de salut. Ce récit m'a beaucoup touché ( et pas seulement à cause de mes hormones défaillantes ). Une lecture que je recommande à chacun.

Un autre avis enthousiaste ici

J'aime assez la couverture qui reprend le thème des vers à soie, des esquisses que Joseph fait de Tom et de son insatisfaction à saisir le vrai " Tom", des différents visages qu'offrent un homme blessé. Mais ce visage peut aussi être celui de Joseph car il fait assez juvénile. Ou encore celui de l'homme qui court ...