GDC#3

Le mort du noyer de Claire Mazard      SEUIL   KARACTERE(S)

      Cette année, nous avons choisi de proposer dans la sélection un roman policier. J'adore ce genre, mais dans le style polar de mamie : les intrigues d'héritage, des histoires de villages, des vengeances familiales. Bref, je suis plus Barnaby qu' Esprits criminels. Donc, ce roman à priori était pour moi.

J'avais repéré celui-ci depuis longtemps, mais il était épuisé donc on n'avait pas pu le retenir. Bien m'en a pris ! Une fois en main, j'ai été surprise par la taille du roman ( 292 p.). De quoi rebuté nos lecteurs, même si personnellement, j'aime assez les gros pavés. A la lecture, j'ai encore été plus surprise de ce nombre de pages, tant cela traine en longueur. POurtant le pitch était alléchant : Un cadavre est retrouvé nu sous un noyer tricentenaire dans le parc d'une maison de retraite, dont les résidents sont plus ou moins loufoques. Un duo d'enquêteurs mène l'enquête, ou enfin essaie de la mener. Car ça patine dans la semoule et comme les pneus du commissaire, ils sont souvent à plat.

    Le cadavre est trouvé p1 et il faut attendre les deux tiers pour avancer un peu dans l'enquête. Parce qu'à part manger des graines de tournesol et se lamenter sur sa femme partie et les montagnes, le commissaire Lafosse ne fait pas grand chose. Un trio de petits vieux vient lui sauver la mise.

Plusierus choses m'ont géné : la féminisation de " lieutenante", allusions incessantes aux écrivains policiers poussiereux ( A.Christie, Simenon et pourtant je les adore !), j'ai eu l'impression que tout le monde passait son temps à manger au Gallon.  Je n'ai pas accroché avec les personnages, dont certains semblent plaqués là sans vraiment de rôle dans l'intrigue. On ne les suspecte jamais vraiment. Seule la mise en abîme finale se révéle interressant.

Une deception ...