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                       La bibliothèque des coeurs cabossés

                                  Katarina Bivald  Denoel

Un titre et une couverture qui me faisaient forcément des appels du pied. Merci à Marie de les avoir concrétiser ;-)

Sara est une fille  " un peu". Un peu terne, un peu jolie, un peu heureuse, un peu à sa place dans un monde qui n'est pas aussi interressant que dans les livres.

Sur un coup de tête, elle décide de quitter la Suède et de se rendre au fin fond des Etats-Unis chez une vieille dame avec qui elle entretient une correspondance depuis deux ans.  Elles ne se connaissent pas mais elles ont en commun l'amour des livres et de la littérature. Alors quand la librairie où Sara travaille ferme, Annie lui propose de venir découvrir son univers.

    Une belle idée qui vire au cauchemar une fois sur place. Personne ne l'attend à la gare et pour cause,  Annie a succombé à une longue maladie dont elle n'avait jamais fait mention lors de leur relation épistolaire. Sara se retrouve livrée à elle-même dans un trou perdu où il y a plus de champs de mais que d'habitants. Enfin, pas véritablement livrée à elle même car les bonnes âmes de la ville, décide de prendre en main la " touriste". quitte à lui trouver un homme  !

    Un roman de vacances parfait pour se détendre. Il est  parfois un peu long et un peu pretexte pour l'auteur à évoquer tous les livres qui lui sont chers. Mais j'ai marché dans l'histoire malgré les longueurs et je me suis attachée aux personnages. Evidemment il comporte pour moi quelques aberrations. Il m' est parfaitement inconcevable d'ouvrir une bibliothèque avec les livres de quelqu'un tant ils sont la mémoire de la personne, le reflet de sa vie et de ses choix. Cela n'aurait presque pas de sens. Une bibliothèque personnelle est unique. On devrauit être enterrer avec elle :-) ! Mais le désir de Sara d'initier les habitants de Broken Wheel est louable, j'en conviens.

        " ( sara) est sympathique, mais peut-être un peu bizarre. Elle avait un livre à la main quand elle a débarqué. Elle le serrait comme un bouclier contre le monde entier. C'est moi qui l'ai vue la première, alors j'en sais quelque chose. Mais bon Dieu, de quoi, des livres pourraient bien vous protéger ?
Un bon vieux fusil de chasse, par contre."