Cassia vit dans une société où les Officiels dirigent tous les moments de votre vie : la personne avec qui vous allez vivre ( Votre promis est choisi selon des critères psychologiques et génétiques pour être le plus compatible avec vous), ce que vous mangez (selon vos besoins nutritionnels), l'âge où vous mourrez ( le banquet final a lieu le jour de vos 80 ans), votre travail, votre maison, ce que vous faites de votre temps libre, ce que vous devez oublier... Vous laissant juste ce qui faut de liberté pour ne pas que le joug pèse trop lourd. Mais après le banquet de couplage de Cassia, un petit grain vient se glisser dans l'engrenage. le premier d'une longue série : sur la microcarte qu'on lui a remis ce n'est pas le visage de Xander qu'elle découvre comme étant son promis mais celui de Ky, un étranger des terres lointaines, ombrageux, mystérieux. Bien qu'on lui assure rapidement que c'est une erreur informatique, que Ky est classé Aberrration et donc ne peut être couplé, Cassia se rapproche du jeune homme et découvre des émotions alors insoupçonnées : le pouvoir des mots, le plaisir d'écrire, la force des sentiments et l'esprit critique.
Le vieil âge devrait brûler et s’emporter à la chute du jour ;
Rager, s’enrager contre la mort de la lumière.
Bien que les hommes sages à leur fin sachent que l’obscur est mérité,
Parce que leurs paroles n’ont fourché nul éclair ils
N’entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.
Les hommes bons, passée la dernière vague, criant combien clairs
Leurs actes frêles auraient pu danser en un verre baie
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.
Les hommes violents qui prient et chantèrent le soleil en plein vol,
Et apprenant, trop tard, qu’ils l’ont affligé dans sa course,
N’entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.
Les hommes graves, près de mourir, qui voient de vue aveuglante
Que leurs yeux aveugles pourraient briller comme météores et s’égayer,
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.
Et toi, mon père, ici sur la triste élévation
Maudis, bénis-moi à présent avec tes larmes violentes, je t’en prie.
N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit.
Rage, enrage contre la mort de la lumière.